La tendancieusement ténue réalité du cauchemar !
Incommensurable est la désillusion !
La conception d’une brosse dépend de son utilisation, des contraintes de travail, de l’ambiance du milieu où elle agira et des ambitions avérées ou pas du flagorneur qui l’utilisera.
Elles se présentent sous différentes formes : cylindrique, la brosse plate linéaire, le plateau circulaire, l’écouvillon et le strip.
Le support utilisé pour son usinage est réalisé généralement dans une matière synthétique comme le polychlorure de vinyle (PolyVinyl Chloride) communément appelé PVC, le Polypropylène en abrégé : PP, le polyamide, ou dans du bois.
Pour des cas particuliers dans de l’aluminium, de l’acier, de l’inox ou du bronze toutes ces matières sont réputées souples et sans risques pour l’égo adulée.
Le garnissage est fait à partir de :
• Fibres synthétiques : De 0,10 à 3 mm de diamètre, en polyamide (PA6), antistatique si besoin, en polypropylène (PP), en Polyester (PBT)…
• Fibres animales : Crin de cheval, soie de porc, soie de sanglier, poils de chèvre pour l’absence d’électricité statique.
• Fibres végétales : Tampico, coco, pour leurs effets d’abrasion et d’absorption
• Fibres métalliques : Acier, inox, laiton…
Quelques réalisations de brosses avec et sans axe à l’intention de tous les chayatine de cette contrée :
• Brosses rotatives
• Brosses plates
• Plateaux circulaires
• Strip ou brosses serties
• Écouvillons et goupillons
• Brosses de voirie
• Inclassables
• Fabrication
• Machines
• Lissantes
• Chauffantes
• Soufflantes
• Cliniques
• Applications
Ces dernières brosses sont réalisables en qualité partisane, parlementaire, sénatoriale et ministérielle.
Nous réalisons couramment ce type de brosses sur des montures de Ø 27 à Ø 289 mm et d’une longueur de 10 à 3500 millimètres pour couvrir tout l’assortiment de paluches, du drabki, au vendeur de patates en passant par les charlatans de la roukia…sans omettre les m’dames en mal de brossage et de chita domestique !
Mais nous pouvons adapter d’autres solutions pour des cas hors standard comme le fayotage de haut standing parlementaire, sénatoriale, et ministérielle en empilant, par exemple, des éléments de brosse sur un axe beaucoup plus long.
Nous sommes également en mesure de réaliser tous usinages suivant des plans personnalisés pour laudateurs partisans conservateurs ‘’de leurs postes’’ ou islamistes opportunistes raclant les fonds de râteliers.
Pour des brosses subissant de très fortes charges panégyriques, nous savons accommoder nos fabrications en fonction des adeptes du baisemain, du lèche-bottes, du frotte-manches, du passage de la pommade et du lèche-cul.
Le garnissage sera défini en fonction de votre faconde dithyrambique.
Il sera implanté uniformément sur la surface du cylindre, ou disposé en une ou plusieurs bandes droites, en hélice ou en chevron.
Et s’il vous reste un fonds de dignité, nous vous conseillons la brosse à garnissage anti corrosion en titane pour vous lacérer les joues (تندب خدودك يا شيات) afin de faire pénitence.
Chita (Passer la brosse à reluire) : Du nom de chose en particulier et du vecteur de promotion politique et sociale en général…
Chita nom de chose en parler algérien voulant dire au sens propre : Brosse à dent, brosse lissante, brosse soufflante… et au sens figuré, métaphorique et péjoratif signifiant cirage de pompes, dithyrambe, flagornerie, fayotage.
Vous serez étonné du nombre de termes qualifiant les francs-tireurs de la chita : Fayot, frotte-manches, passeur de pommade, lèche-cul, adulateur, dithyrambique, apologétique, hagiographe, adulateur, louangeur, flagorneur, laudateur, panégyrique, encensement, baisemain, apologique, caudataire…
La signification péjorative ayant pris l’ascenseur depuis une vingtaine d’années, elle s’est convertie en notion métaphorique très en prise avec la réalité politique locale.
Les us et coutumes d’antan, c’est-à-dire d’avant la vingtaine d’années passées, imposaient, pour ceux qui voulaient choisir cet habit avilissant de le faire en totale discrétion, en cachette, sans témoins à charge ou à décharge.
Ils mettaient la peau d’âne et se rendaient dans le confessionnal du maître de céans. Ils présentaient alors à l’objet de leur adoration et de leur culte toutes les propositions et avances possibles et imaginables dans un vocabulaire et un langage triés sur le volet où la panégyrie le dispute au dithyrambe.
L’objet de l’idolâtrie un haut responsable, cela peut aller d’un président de la république à un maire en passant par le ministre, le wali ou le directeur général de quelque chose. L’objet de l’adoration se prête avec délectation à ce jeu de haute voltige apologétique où les ‘’hyperlatifs ‘’ balayent les superlatifs. Les deux comparses se sentant, chacun en ce qui le concerne, papillonnant dans des nuages inexpugnables sous l’emprise d’une incommensurable félicité. Des nuages qui peinent à supporter le poids de l’égo hypertrophié et surdimensionné de l’un et le poids de l’abjecte vilénie dithyrambique de l’autre.
A écouter ces « joutes » verbales et comportementales, on apprendrait tellement sur le côté sombre noir de certains d’entre nous où sont opportunément entreposés des paroles et des actes indignes du genre humain.
Sitôt redescendus de leurs nuages nos tourtereaux scellent souvent un pacte où les perdants sont les citoyens lambda et les gagnants seraient eux-mêmes, selon l’entendement des deux lascars auteurs d’ébats verbaux et comportementaux à faire rougir un mur de briques.
Le pacte verbal, bien sûr, énoncerait la concession manifeste d’un poste par le responsable objet d’adoration soutenue, en contrepartie des facilitations tacites, sans limite de taille ou de temps, généralement inhérentes aux responsabilités dont est chargé le concubin dithyrambique. Il va sans dire que ces facilitations ne sont éligibles à aucun contrôle, qu’il soit sur place ou sur pièces et de quelque autorité qu’il émane.
Les facilitations concerneraient sans distinction d’âge, de sexe, de race ou de quoi que soit d’autre toutes les personnes physiques ou morales chaperonnées, biberonnées ou recommandées par l’objet de l’adoration.
Le nouvel hobereau se convertira en potentat arrogant et sans vergogne, oublieux des conditions ignominieusement infâmes dans lesquelles il fut intronisé. Il s’adonnera, jouissant du soutien du roitelet ou du vizir et bientôt des deux à la fois, selon la loi des vases communicants, à la prévarication, à la concussion à l’absolutisme, au népotisme et à la dilapidation des biens matériels et immatériels confiés à sa sombrement lumineuse gestion et tacitement mises sous la bénédiction de ses bienfaiteurs.
Le nouveau potentat veillera à installer des serfs sortis du même moule qui l’a vu naitre et qui lui auraient, préalablement, juré déification et obéissance. Il érigera ainsi, un pré carré d’ouailles fidèles et prêts à toutes les compromissions. Ils veilleront scrupuleusement à la transmission des us du régime afin de le maintenir en survivance velléitairement parasitaire et ceci tant que le doucereux peuple n’en aurait pas décidé autrement.
La scissiparité évolutive où un exécrable génuflecteur donne naissance à de vilains petits caudataires jusqu’à l’érection de la société imbue de sa putridité hagiographique à laquelle tend l’acte et la parole du régime faisandé.
Aujourd’hui, l’usage de la chita dispense son auteur de tous souci d’anonymat, de discrétion ou de retenue. Le chiate politique (car généralement ce genre de reptile écume ce champ où il peut ramper à satiété) étale son art et vomie son abrutie reptation dans les média publics et privés, il se liquéfie en propos dithyrambiques pour son ‘’créateur’’ toute honte rongée (comme pour un rat). Il pourfend les ennemis de son roitelet ou ceux supposés comme tels, il se proclame porte-voix de son maître et le claironne à cor et à cri.
Une expérience que j’ai personnellement vécue où, un responsable déclare vertement devant un parterre de collègues que si son supérieur hiérarchique et maître lui demandait d’ôter son froc, il le ferait sans état d’âme… Dieu, gardez-nous de ces vers de terre pestilentiels !
La chita, aujourd’hui éclectique et bigarrée, prend son courage à deux paluches, elle étreint à bras le corps, elle sort à découvert, elle attaque plus qu’elle ne défend ni ne se défend. Elle se pare de vertus qu’elle usurpe sans vergogne. La chita touche du bois, elle caresse du velours, elle sautille et badigeonne les murs de ses slogans. Elle s’invite chez certains qui l’affichent sur la devanture de leurs logis, de leur amour-propre et de leurs travers. Elle en remet une couche pour travestir leur conscience !
Les laudateurs s’égosillent pour couvrir nos sourires ricanant qui ne parviennent à aucune oreille submergée d’opprobre !
Le silence de la brosse couvre le sommeil du maître. Le maître qui perd le sommeil, le recouvre en comptant les brosses qui l’ont récuré de son honneur !
Le pays pleure, les larmes sont interceptées par la brosse !
Le peuple se ronge les ongles, les brosses pourvoient au manque de coupe-ongles et de …vernis !
Nous sommes assommés par notre indifférence, les cris louangeurs de la mégalomanie emplissent le vide que la nature et l’homme ne sauraient occuper en chœur !
Les flagorneurs adorateurs nous poussent dans le vide mais nous nous accrochons aux fragrances de l’idée que nous nous faisons de la liberté !
Il faudrait atrophier le maître de son surplus d’égo, les flatteurs dithyrambiques auront à faire face à plus de mille cornues alambiquées !
La télévision, la radio et les réseaux sociaux sont les hauts lieux où il est plausible de voir et/ou écouter ces hurluberlus jacter des flots de perles puantes sur leur chef et leur clan et répandre leur fiel et leur bile sur ceux qui pensent différemment d’eux. On nous rapporte quotidiennement, pour ne pas dire toutes les heures, les déclarations ahurissantes de baudets sur lesquels presque personne ne crie haro !
Des déclarations sans atticisme et qui n’ont rien à voir avec leur poste, sans relation aucune avec leurs compétences, quand ils en ont.
Un percussionniste sur derbouka qui fait de la politique équivaut à allier le bruit au vent !
Un percussionniste, un vendeur à la sauvette, un jeteur de sorts, un « spécifique », des coiffeuses, des danseuses du ventre, des maddahates et des maddahins, des troubadours et des trous partout ! D’authentiques analphabètes trilingues hélitreuillés à des postes clés afin de les faire valser tels des pantins articulés. Tous se rencontrent en un point nodal : Le culte du maître et la participation active à la curée et à la saignée morale et financière des enfants de ce pays. Erigez-lui une statue sur chaise roulante et prosternez-vous devant elle, bande de limaces !
La télévision et les médias nous montrent quotidiennement des loups, des vautours, des charognards et des hyènes hideuses et ricanantes apostrophant les citoyens de ce pays pour se mettre au travail, pour bancariser leurs bas-de-laines, pour aider les responsables mais pas coupables à bâtir et à relever un pays qu’ils ont eux-mêmes mis à sac et à genoux. Dans les médias, c’est toujours le même ballet de vizirs faisant l’apologie d’un programme attribué à leur maître mais qu’ils n’ont jamais vu, même pas en rêve éveillé.
Ils font l’énumération des inaugurations souvent répétées, ils prêchent la zélée parole en la précédant de S.A.S. Ceux qui ne connaissent pas la signification de ces trois lettres n’ont qu’à demander à monsieur Gérard de Villiers qui intitulait ainsi une série de romans en renvoi au prédicat honorifique Son Altesse Sérénissime du héros de la collection.
Ils parcourent un désert d’indifférence, de désaffection et de nonchalance mais ils n’en ont cure, pour peu qu’on rapporte au maître qu’ils se sont confondus en louanges et en vénération pour lui et qu’ils ont la possibilité d’être vus d’un bon œil et perçus d’une bonne oreille du maître de céans. Ils péroreront ainsi, leurs mandats ou leurs désignations durant, sans s’émouvoir, outre mesure, de leur pays qui va à vau-l’eau et à val de route. Pourquoi le feraient-ils, par ailleurs, quand ils sont à l’origine de la débâcle qui frappe de plein fouet ce pays ! C’est leur feuille de route, leur plan, leur stratégie et leur but. Nous n’avons pas fini d’en baver !
Les responsables à la tête (ou ce qui lui ressemble) de nos institutions font semblant de travailler, soufflent dans leurs bas-de-laines et nous font parvenir les relents de leurs mauvaises haleines.
Nous sommes écœurés mais nous n’y pouvons presque rien, les violences passées et présentes nous ont engourdi, les prêches royaux, et spirituels ont irradié la plupart d’entre nous, surtout que ces prêches ont fait s’abattre sur certains d’entre nous des avantages sonnants et trébuchants sous forme de crédits bancaires abyssaux, de droits au bail, de logements à loyers modérés et (à morales) amorales immodérées. Tous ou presque attribuent ces largesses au tribun de la république, sans le tribun, je n’aurai jamais eu de crédit, de maison, de trottoir à louer ou sous louer, de commerce à ériger au milieu de la chaussée et… alors pardon, il peut faire ce qu’il veut lui et ceux qu’il a nommé mais ceux qu’il n’a nommé nulle part peuvent faire ce que bon leur semble : Le soupçonner d’accointance avec l’étranger, d’élargir le trou de la sécurité sociale et de nous priver d’hôpitaux dignes de ce nom.
Pendant ce temps, ils peuvent nous garantir le pouvoir d’organiser deux coupes du monde, alors que l’équipe nationale, qui n’a pas été à une école de football algérienne, n’arrive pas à jouer dans un terrain digne des performances de ces joueurs.
Nous perdons notre âme collective pour avoir consenti à la voir pervertie.
L’horloge de l’indépendance a été retardée, la première heure est passée, le jour ne s’est pas encore levé, d’autres heures devront passer avec beaucoup de heurts dès qu’on se rendra compte que l’indépendance était déjà là avant qu’elle n’ait été sursise !
Nous n’avions pas commencé à construire notre conscience collective que nous nous étions ligués pour la détruire !
Les hères que nous sommes ne vivent pas leur ère, coincés dans la portion spatio-temporelle située à l’heure H-1 de l’an -1 de l’ère qui précédait celle d’avant la première où nous chantions sur un même air !
Le régime, par ses provocations passées et présentes, n’a pas fini de puiser avec sa cruche l’eau de notre puit et tant cette cruche va à l’eau qu’à la fin elle se brisera !
Dernière minute : Le pouvoir se drape de religiosité sous des oripeaux de compromission et de déprédations !
Après les prosternations du wali d’Oran, Chakib Khelil bénéficie de l’onction de la Zaouia où officient des parareligieux munis de grosses brosses à blanchir. Une honte, encore une autre, une insulte à notre intelligence et un défi à une justice qui ne demandait qu’à blanchir plus blanc que blanc !
Un ministre pince sans rire, a été chargé de renvoyer l’ascenseur aux zaouias en les affublant de : Tenez-vous bien ! « Rempart de prémunition de l’unité de la société algérienne. » Il voulait certainement dire « L’unité du régime » Mais comme il était au régime sa langue a fourchue !
Ouyaya se joint à la meute de chayatine affectés à cette basse besogne en flagornant l’objet de leurs consensus !
Allah la trabbah echita oua echayatine oua el moustafidine ila youm eddine !
Maudits soient la brosse, les laudateurs et les mégalomanes jusqu’à la fin des temps !
Rions de nous-mêmes, les autres le font déjà ! Rions d’un rire salutaire !